Résumé
Des études ont souligné que la pollution atmosphérique pourrait être un facteur contributif à la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Cependant, les liens spécifiques entre la pollution atmosphérique et le syndrome respiratoire aigu sévère-infection à coronavirus-2 restent flous. Nous présentons ici des preuves tirées d'études in vitro, animales et humaines tirées de la littérature existante. Les enquêtes épidémiologiques ont mis en relation divers polluants atmosphériques avec la morbidité et la mortalité liées à la COVID-19 au niveau de la population, mais ces études présentent plusieurs limites. La pollution atmosphérique peut être liée à une augmentation de la gravité et de la létalité de la COVID-19 en raison de son impact sur les maladies chroniques, comme les maladies cardiopulmonaires et le diabète. Des études expérimentales ont montré que l'exposition à la pollution atmosphérique entraîne une diminution de la réponse immunitaire, facilitant ainsi la pénétration et la réplication du virus. Les virus peuvent persister dans l'air par le biais d'interactions complexes avec les particules et les gaz selon : 1) la composition chimique ; 2) les charges électriques des particules ; et 3) les conditions météorologiques telles que l'humidité relative, le rayonnement ultraviolet (UV) et la température. De plus, en réduisant le rayonnement UV, les polluants atmosphériques peuvent favoriser la persistance virale dans l'air et réduire la synthèse de la vitamine D. D'autres études épidémiologiques sont nécessaires pour mieux estimer l'impact de la pollution atmosphérique sur la COVID-19. Des études in vitro et in vivo sont également fortement nécessaires, en particulier pour explorer plus précisément l'interaction particule-virus dans l'air...
Publication complète (En) : ERS Journals Publié en Avril 2021 - Fichier PDF