Résumé
La présence de particules d'un diamètre inférieur à 2,5 µm (PM2.5) dans l'air ambiant a un effet péjoratif direct sur la santé humaine. Il est donc nécessaire de surveiller les valeurs de PM2.5 urbaines avec une haute résolution spatiale pour mieux évaluer les différents niveaux d'exposition auxquels la population est confrontée quotidiennement. Le réseau Pollutrack de compteurs optiques mobiles de particules installés sur les toits de centaines de véhicules à Paris a permis de réaliser des cartes d'une résolution de 1 km2 (108 carrés pour couvrir la surface parisienne). L’étude a été menée au cours de la période 2018-2022, montrant une variabilité temporelle due à différentes conditions météorologiques. En faisant la moyenne de toutes les données, la pollution atmosphérique la plus élevée a été constatée le long du périphérique autoroutier parisien. De plus, les concentrations massiques moyennes de pollution PM2.5 ont augmenté du sud-ouest au nord-est, en raison de la typologie de la ville, avec la présence de rues canyons, et peut-être en raison de la production d'aérosols secondaires lors du transport de polluants atmosphériques par le courant dominant. les vents. Le nombre de jours au-dessus du nouveau seuil journalier de 15 µg/m3 recommandé par l'OMS en septembre 2021 varie de 3,5 à 7 mois par an selon les localités parisiennes. Les capteurs Pollutrack fournissent également les concentrations numériques pour les particules supérieures à 0,5 µm. Utiliser des concentrations numériques de particules très fines au lieu de concentrations massiques correspondant aux résidus secs de PM2.5 est plus représentatif des polluants réellement inhalés par les citoyens. Quelques recommandations pour l'étalonnage des capteurs utilisés pour fournir de telles concentrations numériques sont données. Enfin, les conséquences d'une telle pollution sur la santé humaine sont discutées.
Publication Complète (En) : MDPI Publié en Octobre 2023 - Fichier PDF