Résumé
Alors qu’une partie croissante de la population mondiale souffre d’allergies induites par le pollen, augmenter le nombre de stations de surveillance du pollen et développer de nouveaux réseaux de mesure dédiés est devenu une nécessité. À cette fin, Beenose, un nouveau capteur automatique et relativement peu coûteux, a été développé pour caractériser et quantifier le contenu pollinique de l'air par diffusion multiangle de la lumière. Une campagne de terrain a été menée sur quatre sites autour de Bruxelles, en Belgique, au cours de l'été 2022 et de l'hiver-printemps 2023. Tout d'abord, la cohérence a été évaluée entre le capteur automatique et un piège de référence de type Hirst déployé à Ixelles, au sud-est de Bruxelles. Les concentrations quotidiennes moyennes de pollen total fournies par les deux instruments ont montré une erreur moyenne d'environ 15 %. Les concentrations moyennes quotidiennes de pollen ont également été vérifiées pour une sélection d’espèces de pollen et ont révélé des coefficients de corrélation de Pearson et Spearman allant de 0,71 à 0,93. Par la suite, une étude sur la variabilité spatiale de la teneur en pollen autour de Bruxelles a été menée avec des capteurs Beenose. L'évolution temporelle des concentrations moyennes journalières de pollen total enregistrées sur quatre sites a été comparée et a montré de fortes variations d'un endroit à l'autre, jusqu'à un facteur 10 sur des distances ne dépassant pas quelques kilomètres. Cette variation est la conséquence de multiples facteurs tels que la végétation locale, la direction du vent, l'altitude de la station de mesure et la topologie de la ville. Il est donc indispensable de multiplier le nombre de stations de mesure par ville pour une meilleure évaluation de l’exposition humaine aux allergènes polliniques et pour une meilleure gestion des allergies polliniques.
Publication Complète (En) : MDPI Publié en Juin 2024 - Fichier PDF