L'Agence Spatiale Européenne a publié les premières cartes de données satellite du réseau Copernicus, montrant une diminution spectaculaire de la pollution par le dioxyde d'azote (NO2) dans les grandes villes européennes, notamment à Paris, Rome et Madrid. Airparif vient de publier un record historique qui indique une amélioration d'environ 30 % de la qualité de l'air suite à la baisse du trafic routier en Ile-de-France, avec une réduction de plus de 60 % des oxydes d'azote. Les images satellite montrent moins de voitures, ce qui équivaut donc à moins. Cependant, les particules fines issues du chauffage résidentiel et de l'épandage agricole subsistent.Si la circulation n'avait pas été drastiquement réduite à cause du confinement, nous aurions connu le pic de pollution devenu saisonnier le mercredi 18 mars.
Partout dans le monde, nous partageons une préoccupation commune – désormais prioritaire – qui nous pousse à récupérer la qualité de l’air perdue en raison d’un mode de vie urbain extensif, principal responsable de sa dégradation. Paris, Londres, Bruxelles, Madrid, Milan, en première ligne dans ce combat, ont rassemblé les villes européennes pour lutter contre cette maladie dont l'une des causes est les particules fines générées par le diesel. Les maires de ces capitales sont fortement mobilisés là-dessus. Nous avons vu les maires de Paris, Bruxelles et Madrid accélérer leur action devant la Cour de justice européenne pour obtenir gain de cause. Nous avons également vu le « dieselgate » émerger au grand jour en 2015, confirmant des actions scandaleuses et préjudiciables à la santé des citoyens.
En effet, la lutte contre le diesel et la pollution urbaine est devenue l'une des principales batailles des années à venir. Parallèlement, de nombreuses autres villes ont rejoint ce mouvement vertueux irréversible, la qualité de l'air étant devenue de plus en plus importante pour les citadins.
À Paris, nous avons encouragé le déploiement de systèmes innovants de surveillance fine de la qualité de l'air à hauteur de respiration, comme Pollutrack, lancé lors de la COP21, qui traque depuis lors les particules fines inférieures à 2.5 microns.
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