Résumé
En décembre 2019, une nouvelle maladie, la maladie à coronavirus 19 (COVID-19), est apparue à Wuhan, en République populaire de Chine. La COVID-19 est causée par un nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) présumé avoir fait passer l'espèce d'un autre mammifère à l'homme. Ce virus a provoqué une pandémie mondiale qui se propage rapidement. À ce jour, plus de 300 000 cas de COVID-19 ont été signalés en Angleterre et plus de 40 000 patients sont décédés. Bien que des progrès aient été réalisés dans la gestion de cette maladie, les facteurs en plus de l'âge qui influent sur la gravité et la mortalité de la COVID-19 n'ont pas été clairement identifiés. Des études récentes sur la COVID-19 dans plusieurs pays ont identifié des liens entre la pollution atmosphérique et les taux de mortalité. Nous avons exploré ici les liens potentiels entre les principaux polluants atmosphériques liés aux combustibles fossiles et la mortalité due au SRAS-CoV-2 en Angleterre. Nous avons comparé les cas actuels de SRAS-CoV-2 et les décès enregistrés dans les bases de données publiques aux données régionales et sous-régionales sur la pollution de l'air qui ont été recueillies sur plusieurs sites en Angleterre. Après avoir tenu compte de la densité de la population, de l'âge et du revenu médian, nous montrons des relations positives entre les concentrations de polluants atmosphériques, en particulier les oxydes d'azote, et la mortalité et l'infectiosité liées à la COVID-19. En utilisant des données détaillées de la UK Biobank, nous montrons en outre que les PM2.5 ont été un contributeur majeur aux cas de COVID-19 en Angleterre, étant donné qu'une augmentation de 1 m3 de la moyenne à long terme des PM2.5 a été associée à une augmentation de 12 % des cas de COVID-19. La relation entre la pollution atmosphérique et la COVID-19 résiste aux variations de l'échelle temporelle des évaluations (moyenne sur un an contre moyenne sur cinq ans) et reste importante après ajustement pour tenir compte des variables socioéconomiques, démographiques et sanitaires. Nous concluons qu'une légère augmentation de la pollution atmosphérique entraîne une forte augmentation de l'infectiosité et du taux de mortalité liés à la COVID-19 en Angleterre. Cette étude fournit un cadre pour orienter les politiques en matière de santé et d'émissions dans les pays touchés par cette pandémie.
Publication complète (En) : ScienceDirect Publié en Janvier 2021 - Fichier PDF